PLANTA [coda]
Installation
2020

Et si des « graines en dormance » pouvaient stocker et transmettre des archives humaines ?

L’installation PLANTA [coda] est une suite de « Plantoculus » présentée en 2019 dans les grandes serres de Mandres-les-Roses pour l’exposition « L’intelligence des plantes en question », plus particulièrement de l’oeuvre intitulée « Epicactus », jardin sec d’inspiration japonaise constitué de sculptures-grainothèque.

Comme c’est le cas depuis de nombreuses années, avec leur travail « Art et Science », Catherine Nyeki et Marc Denjean proposent un imaginaire autour des découvertes dans le domaine de la biologie et, plus largement, leur regard artistique sur le vivant dans toute sa diversité microscopique et/ou macroscopique.

Inspirés par les derniers développements en matière de stockage de données dans des fragments d'ADN artificiels, nous proposons une fiction « post-humaine » mettant en scène un « corpus-grainothèque » de « plantes-messagères » porteuses dans leur ADN de textes poétiques, scientifiques, philosophiques traduits dans toutes les langues connues.

Constatant à la fin du 21e siècle que le processus de désertification de la terre était enclenché et inéluctable, un collectif de « néo-jardiniers-biologistes » pris l’initiative de semer les « Data[seeds] » du corpus-grainothèque » dans des territoires « sanctuarisés » destinés à se transformer progressivement en forêt primaire avec l’espoir de transmettre ces « bio-archives » aux générations humaines et/ou post-humaine futures.

Au fil des milliers d’années, la biodiversité animale et végétale telle que nous la connaissons disparut progressivement. Toutefois, certaines « Data[seeds] » issues de la famille des lianes, résistèrent à l’environnement terrestre devenu hostile et évoluèrent avec d’extraordinaires mutations dont celle de pouvoir s’auto-planter en projetant ses graines sur des zones à la verticale de nappes phréatiques.

De germinations en germinations ces graines donnèrent naissance à ce nous appelons des « Plantacodas » sur lesquels au fil des générations un extraordinaire champignon en forme de girolle inversée apparut autour de leurs racines pivots.

Ces champignons développèrent une improbable et imprévue symbiose le rendant capable de décoder l’ADN des archives humaines et d’en projeter un « Babel bouillon » sous la forme d’un flux de bio-alphabets multilingues à la surface des eaux souterraines.


A la fin du 21ème siècle des botanistes et des bio-informaticiens arrivent à créer des graines porteuses d’archives humaines encodées en ADN artificiel que nous appelons des Data [seeds].

Une grainothèque « banque de semences » représentative de la biodiversité des espèces végétales fut créée dans l’espoir de transmettre ces « bio-archives » aux générations humaines et/ou post-humaine futures.

Face à la désertification inéluctable de la terre (qui ressemble de plus en plus à la planète Mars) des jardiniers-biologistes prennent l’initiative d’ensemencer les futures forêts primaires avec la plus grande diversité possible de Data [seeds].

Au fil des milliers d’années, la biodiversité animale et végétale telle que nous la connaissons disparut cependant progressivement. Toutefois, certaines « Data [seeds] » issues de la famille des lianes, résistèrent à l’environnement terrestre devenu hostile et évoluèrent avec d’extraordinaires mutations dont celle de pouvoir s’auto-planter en projetant ses graines sur des zones à la verticale de nappes phréatiques.

De germinations en germinations ces graines donnèrent naissance à ce nous appelons des « Plantacodas » sur lesquels au fil des générations un extraordinaire champignon en forme de girolle inversée apparut autour de leurs « racines pivots ».

Ces champignons développèrent une improbable et imprévue symbiose bio-luminescente les rendant capable de décoder l’ADN des archives humaines et d’en projeter un « Babel bouillon » sous la forme d’un flux de bio-alphabets multilingues à la surface des eaux souterraines.